Accueil - L'humain au coeur du lac Saint-Pierre
Musée virtuel du Canada
English

L'archipel

Entrevue filmée

Alain Desmarais, président du Regroupement des Sauvaginiers du Lac Saint-Pierre

Transcription de la vidéo : Consulter

ENTREVUE
(6 minutes 2 secondes)

ENTREVUE D'ALAIN DESMARAIS

Nous, le Regroupement des Sauvaginiers du lac Saint-Pierre ça a été fondé en 1997. Ça a fait suite au plan de chasse que le ministère des Ressources naturelles avait fait. Il a fait une tournée ici, autour du lac Saint-Pierre, pour voir avec les chasseurs la problématique et tout ça. Les conclusions de ça, il y en a eu plusieurs. Entre autres, ça prenait une association des chasseurs du lac Saint-Pierre pour s'occuper des problèmes qu'il y a ici, de conservation, de réglementation de chasse. Nous, c'est ça qu'on fait surtout. On s'occupe de discuter de réglementation au niveau fédéral avec le Service canadien de la faune. On s'occupe aussi de la conservation des habitats ici. Comme il y avait dans le plan de chasse, on veut conserver au moins 50 % de territoires libres, ici, pour les chasseurs sur le lac Saint-Pierre. Dans ce cadre-là, les îles qui étaient ici, il y en avait plusieurs qui avaient besoin d'être restaurées et d'être aménagées. Il y a des possibilités d'être aménagées pour la faune. On voit ici qu'on est sur le barrage de l'Île de Grâce. Derrière nous, on voit l'Île Ronde. Pendant une vingtaine d'années, ça a été un pâturage dont les cultivateurs se servaient pour les animaux de ferme. Il y a eu des chevaux, des moutons, des animaux de boucherie là-dessus. Lorsqu'est arrivée la réglementation où est-ce que les animaux n'avaient plus le droit de venir s'abreuver sur les rives... Cette île-là appartient à Pêches et Océans Canada et elle est donnée en gestion au Service canadien de la faune. Nous, on a fait une entente avec le cultivateur qui avait déjà un bail là pour le pâturage. Puis le Service canadien de la faune, pour avoir un projet d'aménager ça pour pouvoir avoir une bande de nidification tout le tour de l'île pour empêcher l'érosion et en même temps, pour aider le canard à venir nicher là. Parce que, quand il y avait un pâturage, l'herbe était tellement courte là que les canards ne venaient pas nicher sur cette île-là. Il n'y avait pas de nidification. En 2005, il y a eu une entente ici, avec aussi Canards Illimités qui nous a aidés, qui a fait un plan d'aménagement. Ici, ça consiste... Il y a un bail agricole où le cultivateur vient qui fait soit du foin en alternance avec des céréales à paille. Puis, nous, on a conservé tout le tour de l'île, une bande d'un minimum de 30 mètres. Sur la pointe de l'île, on a 75 mètres. On a semé un mélange que Canards Illimités nous a proposé qui consiste en gros à de l'alpiste roseau. Ça fait un couvert de nidification pour les canards.

Ici, à l'Île de Grâce, on a un projet aussi qu'on a initié lorsque la Société de conservation de la nature a acquis les terres ici, qu'on appelle les terres à Henri Letendre, ici, la prairie de l'Île de Grâce. Ils ont acquis ça pour préserver la prairie. Nous, on avait le même intérêt : avoir une bande de nidification pour que le canard puisse se reproduire. Puis, en même temps, la prairie qui était ici, suite à l'abandon de l'agriculture depuis au moins une douzaine d'années, la prairie était vraiment détériorée. On a voulu intéresser un cultivateur à venir ici faire les foins et semer des céréales à paille. Dans ce projet-là, on a fait l'acquisition d'un chaland pour permettre à un cultivateur de venir ici. Ça a été... On a eu ça grâce à des subventions. On a fait l'acquisition de ce chaland-là qu'on fournit gratuitement au cultivateur qui vient faire ici… Cette année, c'est de la prairie en grande majorité. L'an passé, il a fait de l'avoine en partie et de la prairie. Cette année, c'est complètement en prairie. Nous, ça nous intéresse plus que ce soit en prairie parce que c'était ça le but, c'est que le canard puisse venir se reproduire sur ces terres-là.

L'an prochain, on veut faire un inventaire de nidification sur les deux îles pour voir le potentiel, qu'est-ce que ça a donné. Ici, ça a été semé en 2008. Ça va faire cinq ans. À ce moment-là, les herbes, les plantes sont rendues à maturité. On va venir faire un inventaire de nidification au printemps, en collaboration avec Canards Illimités et on va en faire un à l'Île Ronde aussi. L'Île Ronde, on l'a déjà fait en 2008. On avait eu un taux de nidification, d'après Canards Illimités, qui était supérieur à la moyenne qui avait été fait dans le passé dans les îles. On était satisfait et là, on va en faire un autre en 2013.

Il y a une problématique là, à l'Île des Barques, d'érosion qui est importante. Là aussi, il y a des aménagements de Canards Illimités. On veut faire aussi un inventaire de la situation des aménagements de Canards Illimités qui sont là, des aménagements qui ont été construits en 1995. À cause de l'érosion le long de la voie maritime, il peut y avoir des problèmes à ce que l'aménagement se vide par la voie maritime. Là, il y a eu beaucoup d'érosion depuis une dizaine d'années, de ce côté-là. Ça nous inquiète et avec Canards Illimités, on veut aller voir l'étendue du problème qu'il y a là.

Haut de page